Réservez dès à présent la Soirée de clôture du Festival !

 
 
 
Samedi 8 juillet 
Cour du Château de Grignan
 
19h15
"Vous baiserez au bout de cette lettre, car j'y aurai baisé aussi."
Lettres de Denis Diderot à Sophie Volland
avec Alex Vizorek, mise en scène Stéphan Druet, adaptation Virginie Berling
 
Si nous savons peu de choses sur Mademoiselle Volland, la plume de Diderot nous démontre que leurs molécules à tous deux aspirent à se confondre les unes aux autres. C'est que leur intimité se déploie dans l'intelligence, les émotions et la volupté. Nous entendons trente ans d'un attachement pris dans divers triangles d'amour et d'amitié. 
Que les deux amants se quittent pour de longs mois ou pour quelques heures, ils s'écrivent comme si l'art d'écrire n'était que l'art d'allonger les bras. Au fil du temps, le discours amoureux s'étoffe de réflexions philosophiques et d'anecdotes savoureuses, de récits domestiques et d'articles de l'Encyclopédie, mais toujours en présence du corps, une chair travaillée par la gloutonnerie comme par le désir. 
 
 
22h
"Milena"
Lettres de Franz Kafka à Milena Jesenská
avec Robin Renucci, piano Nicolas Stavy, adaptation et mise en scène Robin Renucci 
 
Milena était la traductrice tchèque de Kafka. Leurs échanges professionnels se transformèrent en une liaison passionnée, qui ne durera que quelques mois. Ces lettres constituent un vrai roman d’amour, de désespoir et de félicité, de mortification et d’humiliation.

Robin Renucci, qui avait lu au MAHJ Le pianiste de Władysław Szpilman en 2001, avant d’en faire un spectacle à part entière – qui permit la rencontre avec Nicolas Stavy puisque ce spectacle fut leur 1ère collaboration commune - lit pour nous ces lettres, qu’il avait enregistrées pour la collection audio « Ecoutez lire » chez Gallimard, en 2004.

Les lettres à Milena sont publiées aux éditions Gallimard, dans la collection « Du monde entier » (1956), traduites par Alexandre Vialatte, et dans la collection « L’imaginaire » (1988), avec des textes complémentaires traduits par Claude David.

Les œuvres musicales choisies en résonnance à ces textes sont intenses, contrastées, « parlantes ». Il aurait été aisé - mais illustratif - de ponctuer ces textes d’atmosphères détendues et rêveuses. Au contraire, ces musiques donnent à entendre un discours narratif fort. Si la musique est toujours dépourvue de sens objectif, les œuvres choisies pour ce programme sont pleines de consistance, de tension expressive et plongent l’auditeur dans un climat, un état émotionnel tantôt angoissé , tantôt déchiré, tantôt passionné …