Notre amie Sylvie Durieux, épouse de Bruno Durieux, fondateur du Festival de la correspondance, nous a quittés le 3 janvier dernier.
Amoureux de la Drôme et de Grignan, c’est là que, dans les années 90, Sylvie et Bruno Durieux choisissent de vivre pour se reposer de la vie parisienne et goûter au charme de la vie provinciale. En 1995, Bruno Durieux embrassa la fonction de Maire de Grignan, fonction qu’il n’a jamais quittée depuis.
On se plaît à imaginer que c’est en contemplant de la terrasse du Château la vue immense et exceptionnelle sur la campagne grignanaise et en y ressentant la forté présence de Madame de Sévigné, que naquit en Bruno et Sylvie l’idée du Festival de la Correspondance « dans ce lieu d’épouvantables beautés royaume du ciel et du vent où l’on sent souffler l’esprit de la Provence, sa grandeur noble et dépouillée».
On se plaît à imaginer que, de ce premier festival dont les Grignanais furent la cheville ouvrière, Sylvie devint la muse familière puis une incontournable figure festivalière parmi les premiers festivaliers et ce, jusqu’à l’année dernière où, en dépit de sa maladie, elle tint à être présente avec un courage qui força l’admiration.
Conseillère précieuse et indéfectible soutien de son époux.
Grignanaise viscéralement attachée à son village et ses habitants, Sylvie, de par son élégance et sa verve joyeuse, affichait avec aisance et grâce son appartenance au monde citadin, donnant le ton et la couleur du Festival où, entre élégance et décontraction, chacun trouvait sa place et ses aises.
Parisienne aussi de cœur et de culture, elle fut le précieux trait d’union indispensable au Festival entre la Capitale et notre monde provincial fait de ruralité et de modernité.
Enrichissante osmose sans laquelle le Festival ne saurait exister chacun se nourrissant des savoir-faire et des talents de l’autre.
Infatigable ambassadrice du Festival et parfaite hôtesse, elle savait déployer des trésors de générosité pour accueillir avec Bruno et souvent chez eux, les personnalités les plus reconnues du monde des Arts et des Lettres et des Médias de même que tous les invités du Festival : écrivains , journalistes, intervenants, comédiens, bouquinistes et tant d’autres... qui ne tarirent jamais d’éloges sur la qualité de l’accueil au pays Grignan et au Festival.
Bien chère Sylvie, tout ce qui faisait ton charme va nous manquer : ton intelligence, ta vivacité, ton humour, ton érudition, ta conversation avec une prédilection pour la politique et la littérature, tes jugements toujours justes et judicieux.
A toi, Sylvie qui n’illumineras plus de ta présence le Festival à venir dont le thème sera « Lettres d’amour et de haine » nous te dédions cette première lettre pleine de tendresse et de reconnaissance de la part de tous tes amis du Festival pour lequel tu as tant œuvré dans l’ombre et auquel tu vas tant manquer :
« Il y a des sortes d’amitiés que l’absence et le temps ne finissent jamais » Madame de Sévigné – Lettre à Mr Ménage, le 12 janvier 1652.
L'équipe du Festival de la Correspondance